vendredi 5 septembre 2008

La chirurgie de l'obésité efficace contre le diabète !

L'une des techniques chrirurgicales à la mode s'appelle le "bypass" gastrique. On réduit la taille de l'estomac en installant une "dérivation" vers l'intestin. Des travaux effectués par des chercheurs de l'Université Claude Bernard Lyon-I, de l'Inserm, du CNRS, de l'INRA et de l'hôpital Bichat de Paris, ont permis d'éclaircir le mécanisme de traitement de l'obésité par la chirurgie. La chirurgie permet l'implantation d'un anneau gastrique qui réduit artificiellement la taille de l'estomac, le patient mange moins et perd donc du poids.

Plusieurs techniques chirurgicales existent. La chirurgie de l'obésité, en particulier celle dite de "bypass", permet "souvent une amélioration spectaculaire" et rapide du diabète chez les patients obèses diabétiques, selon des chercheurs. Deux techniques sont en compétition mais les gestes chirurgicaux ne sont pas identiques et n'ont pas le même effet : avec la technique de l'anneau, le diabète est amélioré après la perte de poids. Par contre, le bypass lui agit dès la sortie de l'hôpital sur la glycémie et la sensibilité à l'insuline !

Le bypass (BPG) est réalisé à la suite de la réalisation d'un très petit estomac (comme dans le cas de l'anneau gastrique) associé la modification de l'absorption des aliments dans les intestins par un court-circuit.

Cette opération associe le principe d'une restriction et d'une malabsorption alimentaires. La restriction est liée la petite taille de la poche gastrique (de 20 30ml). Par rapport aux opérations restrictives pures, l'efficacité du BPG entraîne une perte de poids plus rapide et plus importante qui est la conséquence de 4 mécanismes :

1- une moindre absorption alimentaire liée la petite poche gastrique,

2- une malabsorption dont le degré liée longueur de l'anse alimentaire,

3- un « dumping syndrom », c'est- -dire des phénomènes désagréables de sueurs, crampes abdominales, nausées, vertiges, malaises qui entraîne une aversion pour les aliments sucrés,

4- enfin une anorexie due la baisse de la sécrétion par l'estomac d'une protéine, la ghreline, qui normalement stimule l'appétit.

La perte de poids est rapide au cours des douze premiers mois et elle atteint généralement son maximum 2 ans après après l'intervention. Un plateau est généralement observé au cours de la 3 ièmeannée puis un petit regain de poids survient fréquemment les années suivantes. La perte moyenne d'excès de poids varie entre 68 et 83% 2 ans, ce qui correspond une perte de 40 50 Kg et une chute de l'IMC de l'ordre de 20 points. Ces chiffres sont bien sur des moyennes, variables chez chaque individu et en particulier son degré d'obésité.

Avant de se lancer dans une telle chirurgie, il importe de bien se documenter et de demander différents avis chirurgicaux et si possible en parler avec des patients qui y ont déjà eu recours !


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