samedi 17 mars 2018

consommation d'aliments gras et sucrés affectait notre système immunitaire et nos gènes et causerait augmentation maladies cardio-vasculaires et du diabète de type 2.

Des chercheurs de l'Université de Bonn, en Allemagne, ont découvert que la consommation d'aliments gras et sucrés affectait notre système immunitaire et nos gènes, et serait la cause de l'augmentation des maladies cardio-vasculaires et du diabète de type 2.

Trop salée, trop sucrée, riche en graisses saturées et pauvre en fibres: on savait déjà que la nourriture vendue dans les fast-food possède très peu d'intérêt d'un point de vue nutritionnel. Mais aujourd'hui, les chercheurs s'intéressent également aux conséquences d'une telle alimentation sur nos gènes.

Après avoir nourri des souris avec des aliments similaires à ceux vendus dans les fast-food, des scientifiques de l'Université de Bonn ont découvert que le "régime occidental moderne" modifie l'expression de certains gènes, qui identifient cet apport en gras et en sucre comme une infection.

 "Le régime alimentaire malsain a conduit à une augmentation inattendue du nombre de certaines cellules immunitaires dans le sang des souris, en particulier les granulocytes et les monocytes", explique Anette Christ dans un communiqué de l'Université.

Et puisque le système immunitaire inné possède une certaine forme de mémoire, il crée ensuite des capteurs spécifiques chargés de reconnaître la nourriture issue des fast-food, et d'y réagir en conséquence.


Modifications irréversibles?

Ces réponses inflammatoires fortes seraient la cause de l'augmentation des maladies cardio-vasculaires et du diabète de type 2 au sein de la population.

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De plus, après avoir redonné une alimentation normale et équilibrée aux souris, les chercheurs ont constaté que les gènes modifiés "étaient toujours actifs quatre semaines après l'expérience". La preuve donc des conséquences à long terme d'un tel régime alimentaire sur notre corps.



vendredi 2 mars 2018

Alimentation riche en graisse pour combattre l'épidémie de diabète et d’obésité?

L’alimentation faible en glucides et cétogène suscite autant l’engouement que la controverse. Au-delà des opinions polarisées, des patients qui l’ont essayée disent avoir vaincu divers maux, dont le diabète de type 2. Du côté de la science, des études, oui, mais aucune n’a fait bouger les lignes directrices en nutrition ou contre le diabète, qui sont de limiter les gras et de privilégier les glucides complexes, comme les grains entiers et les légumineuses. Le Devoir a tenté d’y voir plus clair.
« Ça fait 40 ans qu’on vous dit de ne pas manger de gras. Moi, je vous dis, mangez du bacon, mettez de la crème dans votre café, buvez de l’huile d’olive au goulot si vous le souhaitez ! » Dans la salle, des mines perplexes. À l’avant, l’omnipraticienne Évelyne Bourdua-Roy ne blague pas. Elle recommande même de saler davantage !
Nous sommes en février 2017, à Sorel. 

Des patients convaincus

La mi-cinquantaine, Jacques LeBlanc traînait un diabète de type 2 depuis dix ans. Près d’un an après avoir adopté l’alimentation cétogène, c’est avec une grande fierté que ce patient de la Dre Bourdua-Roy s’apprête à recevoir l’autorisation de cesser sa médication contre l’hypertension. La seule qu’il lui reste !
Sa perte de poids, 40 livres, est pour lui un effet collatéral. « Mon but, c’était vraiment de ne pas prendre d’insuline », dit-il. Ce qui lui manque ? « Les pommes. Des fois, je me gâte et j’en mange une. » Il rit.


Tous les médecins de famille à qui Le Devoir a parlé et qui recommandent l’alimentation cétogène ou faible en glucides l’ont d’abord adoptée pour eux-mêmes. Elles sont environ 2500 femmes médecins canadiennes curieuses de l’approche à faire partie d’un groupe Facebook privé. On rapporte aussi des tensions avec les détracteurs, notamment des nutritionnistes. C’est que le tout entre en totale contradiction avec ce qui est enseigné à l’université.
La Dre Hala Lahlou croit avoir été une des premières médecins québécoises à en faire la promotion, il y a environ un an et demi.


Quels risques ?

Les médecins rapportent quelques crises de foie chez les patients. Certains ont vu leur cholestérol sanguin augmenter. 

AVERTISSEMENT

Toute personne qui présente des problèmes de santé ou qui prend des médicaments doit être suivie par un médecin de manière régulière si elle désire entreprendre une alimentation cétogène ou faible en glucides.
La principale controverse autour de l’alimentation faible en glucides reste sa promotion fréquente du bacon, de la crème et du beurre, riches en gras saturés, qu’on accuse de favoriser les maladies cardiaques.
Le Dr Martin Juneau exprime des réserves pour cette raison. Le cardiologue privilégie d’autres approches en première intervention, soit les régimes méditerranéen ou végétalien. Mais il lui arrive de conseiller l’alimentation faible en glucides. Il n’hésite pas à affirmer que le diabète de type 2 n’est pas une fatalité, mais une maladie qui se guérit grâce aux habitudes de vie.


CÉTOGÈNE ET DIÈTE FAIBLE EN GLUCIDES, DÉFINITIONS

L’alimentation faible en glucides comporte un apport modéré de protéines, soit environ 20 % des calories quotidiennes. 

Les personnes suivant ce régime se permettent quelques apports en glucides. 

UNE APPROCHE HISTORIQUE

Éviter les glucides, notamment quand on est diabétique, n’est pas un concept nouveau. Il y a cent ans, le livre Diabetic Cookery : Recipes and Menus proposait exactement cela. 

nouvelle étude confirme bienfaits d'un régime alimentaire riche en fibres et végétaux pour prévenir les risques de diabète et de pré-diabète

Une nouvelle étude américaine publiée cette semaine confirme les bienfaits d'un régime alimentaire riche en fibres et végétaux, essentiellement des fruits et des légumes, pour prévenir les risques de diabète et de pré-diabète. La mesure de la fonction des cellules bêta du pancréas qui produisent et libèrent l'insuline peut aider à évaluer le risque futur de diabète de type 2 chez des adultes en surpoids, mais sans antécédents médicaux. Les participants, dont l'IMC se situait entre 28 et 40 kg/m2, ont suivis pendant 16 semaines ce type de régime sans limites caloriques et sans modifier leur niveau d'activité physique habituel ou prise de médicaments. Un supplément de vitamine B12 leur a été donné pour compenser l'absence de protéines animales. 

La consommation d'alcool a été limitée à un verre par jour pour les femmes et deux pour les hommes, précise l'étude. Comparativement au groupe témoin, ceux qui ont suivi le régime végan ont vu augmenter la sécrétion d'insuline stimulée par les repas et la sensibilité au glucose des cellules bêta. Les participants ont vu par ailleurs leur glycémie diminuer à la fois pendant le jeûne et pendant les repas. L'étude montre également une perte de poids, y compris une perte de graisse corporelle associée aux maladies cardiovasculaires et une fonction des cellules bêta du pancréas améliorée. 

Des études précédentes ont montré que les régimes à base de végétaux sont efficaces pour prévenir et même inverser le diabète de type 2 et qu'ils entraînent également une perte de poids, une amélioration du cholestérol, une baisse de la pression artérielle et une diminution des maladies cardiovasculaires. L'étude a été publiée par le Physicians Committee for Responsible Medicine de Washington dans la revue Nutrients. 

http://www.mdpi.com/2072-6643/10/2/189